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Orpi entre de plain pied dans la PropTech

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Un an et demi après avoir noué un partenariat avec l’incubateur de start-up Plug & Play, Orpi poursuit ses chantiers sur le digital. Le réseau immobilier annonce avoir co-créé un programme d’accompagnement qui accueillera une trentaine de start-up de la PropTech chaque année. Les jeunes pousses ayant la vocation de disrupter l’expérience client ont le plus de chances d’être sélectionnées

Orpi entre de plain pied dans la PropTech
Orpi entre de plain pied dans la PropTech

 

La déferlante de nouveaux outils digitaux n’est pas prête de s’arrêter ! En plus d’être entourées de fonds d’investissement et de business angels, les start-up de la PropTech peuvent désormais compter sur les acteurs clés du secteur de l’immobilier. En tous cas d’Orpi. Le réseau immobilier, qui dénombre 1250 points de vente en France, a revu la teneur du partenariat qu’il a noué en décembre 2017 avec Plug & Play, un incubateur de start-up installé dans la Silicon Valley, mondialement connu pour avoir lancé Google et PayPal. « Jusqu’ici, Plug & Play n’avait pas de verticale dédiée à la PropTech. Étant donné qu’il y a beaucoup de start-up françaises dans ce domaine, nous avons décidé d’en créer une en France. Elle offrira à une trentaine de start-up par an le cadre nécessaire pour concrétiser leur projet »,explique Christine Fumagalli, présidente du réseau Orpi. Appelée « Smart City », cette plateforme d’innovation comprend trois autres verticales dédiées aux énergies renouvelables, à la mobilité et aux objets connectés. Elle accompagnera donc les jeunes pousses évoluant dans les domaines du logement, de l’habitat de demain, de l’environnement, du transport intra et inter-urbain…

« Tester leurs solutions auprès de nos clients » 

Concrètement, Orpi interviendra à deux étapes : lors de la phase de pitch des start-up (deux fois par an), durant laquelle le réseau sera à l’écoute des jeunes entrepreneurs et lors de la phase des « deadflows » - davantage « immobilier-centric » - (six fois par an) durant laquelle le réseau encouragera les entrepreneurs à réfléchir à des sujets spécifiques. « Les candidats à la location que nous rencontrons dans nos agences ont souvent des situations précaires : ils sont en stage, en intérim, ont un statut d’auto-entrepreneur… Nous allons donc demander aux start-up de réfléchir à des modèles d’assurances et de garantie, qui pourraient permettre à ces locataires de bénéficier d’un parcours de financement voire d’un parcours d’acquisition lorsqu’ils voudront devenir propriétaires », illustre Christine Fumagalli. La coopérative immobilière créée en 1966 promet de collaborer avec les start-up les plus innovantes, dans une logique de co-construction, pour réorienter et adapter l’innovation en fonction des besoins du terrain. « Les start-up auront l’opportunité de bénéficier de notre connaissance métier et de tester leurs solutions auprès de nos clients. Nous n’avons pas vocation à nous les approprier. Notre ambition est plutôt de les aider à éclore », ajoute-t-elle. 

Améliorer l’expérience client

Ces dernières années, les innovations des start-up portaient essentiellement sur le marketing de l’annonce, avec la géolocalisation, le home staging, la visite virtuelle… « Dans le cadre de ce programme d’incubation, nous serons attentifs aux innovations enrichissant l’expérience client. Nous souhaitons creuser certains sujets, notamment celui de pouvoir ouvrir les portes des biens immobiliers autrement qu’avec un jeu de clés, par exemple avec une application mobile », précise Christine Fumagalli. Les innovations portant sur les outils de communication au sein des copropriétés feront également l’objet d’une écoute spécifique. Le réseau Orpi et son partenaire Plug & Play ont d’ores et déjà sélectionné des start-up de la PropTech. Ces dernières disposent de bureaux partagés au sein de l’incubateur parisien Station F à Paris, non loin du siège du réseau. Dans ce cadre, la coopérative promet de présenter, avant l’été, une start-up facilitant l’accès à la location. « L’enjeu, pour l’avenir du métier, c’est d’enrichir la transaction immobilière d’une relation humaine augmentée, parce que les nouvelles technologies nous aideront à encore mieux accompagner nos clients, notamment les Millennials », conclut-elle.

Aurélie Tachot