« Le bail dérogatoire : le tremplin idéal pour se lancer »

Sébastien Pain, responsable de l’agence Cegit Immo, à Compiègne (60)
 

« Un bail dérogatoire, comme son nom l’indique, permet de déroger au régime des baux commerciaux classiques. Au lieu de devoir s’engager sur une période minimum de 9 ans, ici, le propriétaire peut louer à la carte, de quelques jours jusqu’à 36 mois consécutifs maximum. L’intérêt ? Rester « agile » et pouvoir réagir rapidement dans un contexte économique incertain comme celui que nous connaissons. Ce n’est pas pour rien que la formule s’est développée ces dernières années, pour le plus grand profit des bailleurs comme des locataires. 
A l’instar d’une période d’essai, le bail dérogatoire permet aux deux parties de se tester. Les bailleurs s’assurent de la solvabilité et du sérieux de leur locataire. Et évitent ainsi d’avoir à engager une procédure longue et coûteuse pour résilier un bail commercial en cas d’impayé. Côté locataires, ce bail de courte durée leur permet de valider leur concept et la viabilité économique de leur projet d’entreprise. Idéal pour commencer avec une petite surface et s’agrandir ensuite si le succès est au rendez-vous. Revers de la médaille : contrairement à un bail commercial classique, un bail précaire ne permet pas au locataire d’acquérir la propriété commerciale. Il ne pourra donc pas capitaliser sur son activité en cédant son fonds de commerce. Autre inconvénient : rien ne garantit au locataire que le bailleur acceptera de renouveler son contrat en fin de bail. »