États du marché des crédits immobiliers au 1 er trimestre 2025
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Depuis environ trois ans les emprunts immobiliers ont fluctué subissant l'influence du Taux d'usure définit par la BCE. Nous faisons, dans cet article, un point sur le premier trimestre 2025.
Crédit immobilier au premier trimestre 2025 : une dynamique favorable pour les emprunteurs
En consultant les courtiers et banquiers de Douai et du douaisis, il resort que le premier trimestre 2025 marque une période encourageante pour le marché du crédit immobilier dans à Douai et environs. Après des années marquées par des hausses successives des taux d’intérêt, une baisse progressive s’est confirmée, offrant des opportunités aux futurs acquéreurs.
Cet article explore les tendances, les chiffres clés et les perspectives du crédit immobilier à Douai sur les trois premiers mois de 2025, en s’appuyant sur les données récentes et les analyses d’experts (coutiers et banques actives dans le crédit immobilier à Douai et dans le Douaisis)
Une baisse des taux d’intérêt confirmée
Selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA, le taux moyen des crédits immobiliers (hors assurance) s’est établi à 3,16 % au premier trimestre 2025, contre 3,98 % au dernier trimestre 2024, soit une baisse significative. Cette tendance, amorcée dès juin 2024, s’est accélérée en début d’année, avec des taux enregistrant un recul de 22 points de base sur les trois premiers mois de 2025. Plus précisément :
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Janvier 2025 : 3,24 %
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Février 2025 : 3,19 %
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Mars 2025 : 3,05 %
Pour les meilleurs profils, les courtiers comme CAFPI ont négocié des taux encore plus attractifs, descendant sous la barre des 3 % pour certains dossiers en mars 2025. Par exemple, des taux de 2,80 % sur 10 ans, 3,01 % sur 15 ans, 3,05 % sur 20 ans et 3,15 % sur 25 ans ont été obtenus pour les emprunteurs présentant des dossiers solides.
Cette baisse s’explique par plusieurs facteurs. La Banque centrale européenne (BCE) a poursuivi l’assouplissement de sa politique monétaire, avec une nouvelle réduction de son taux directeur à 2,3 % fin 2024, et des perspectives de baisse supplémentaire vers 2 % en 2025. Par ailleurs, la concurrence accrue entre les banques, désireuses de capter de nouveaux clients, notamment les primo-accédants, a conduit à des offres promotionnelles attractives.
Les taux d’usure en recul : une bouffée d’oxygène
Les taux d’usure, qui fixent le seuil maximal que les banques peuvent appliquer (incluant le taux d’intérêt, l’assurance emprunteur et les frais annexes), ont également baissé pour le premier trimestre 2025. Selon la Banque de France, les taux d’usure sont passés à :
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5,67 % pour les prêts à taux fixe de 20 ans et plus (contre 5,85 % au dernier trimestre 2024).
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5,80 % pour les prêts de 10 à 20 ans (contre 5,91 %).
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4,61 % pour les prêts de moins de 10 ans.
Cette diminution offre une marge de manœuvre accrue aux établissements bancaires, facilitant l’octroi de crédits, même pour des dossiers moins conventionnels. Cependant, les profils à faibles revenus ou avec un diagnostic de performance énergétique (DPE) classé F ou G peuvent encore rencontrer des restrictions, certaines banques limitant le financement à 70 % de la valeur du bien pour ces derniers.
Une reprise timide du marché immobilier
Malgré des conditions de financement plus favorables, la reprise du marché immobilier reste modérée. L’Observatoire Crédit Logement/CSA rapporte une progression de la production de crédits de seulement 1,8 % au premier trimestre 2025 par rapport au trimestre précédent, et une augmentation du nombre de prêts accordés de 3,0 %. Cette dynamique s’explique par une certaine prudence des ménages, dans un contexte d’instabilité politique en France et de tensions géopolitiques internationales.
Les primo-accédants, ciblés par les banques, bénéficient particulièrement des mesures de soutien, comme le Prêt à Taux Zéro (PTZ) élargi depuis le 1er avril 2025. Ce dispositif, destiné à financer une partie de l’achat d’un bien neuf ou ancien avec travaux, a contribué à relancer l’intérêt pour l’accession à la propriété. Par ailleurs, les aides locales et le dispositif du 1 % logement offrent des opportunités supplémentaires pour les salariés.
Impact sur le pouvoir d’achat immobilier
La baisse des taux a un impact direct sur la capacité d’emprunt des ménages. Selon CAFPI, entre janvier 2024 et janvier 2025, un emprunteur remboursant 1 000 € par mois sur 25 ans a pu acquérir :
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11,02 m² supplémentaires à Reims.
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9,32 m² à Nantes.
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8 m² de plus dans des villes comme Lille, Montpellier, Strasbourg ou Toulouse.
Pour un prêt de 200 000 € sur 25 ans, un taux passant de 4,20 % en décembre 2023 à 3,30 % en janvier 2025 représente une économie de 25 000 € sur le coût total du crédit. Ces gains redonnent du pouvoir d’achat immobilier aux Français, bien que les prix de l’immobilier, relativement stables, restent élevés dans les zones tendues comme l’Île-de-France ou les grandes métropoles.
Perspectives pour le reste de l’année 2025
Les experts divergent sur l’évolution des taux pour le reste de l’année. Certains, comme Maël Bernier de Meilleurtaux, anticipent une poursuite de la baisse, avec des taux moyens pouvant atteindre 3 % sur 20 ans dès février ou mars 2025, et potentiellement 2,4 % d’ici la fin de l’année dans un scénario optimiste. CAFPI partage cette vision, tablant sur un taux moyen de 2,50 % fin 2025, sauf aléas politiques ou économiques majeurs.
Cependant, des incertitudes persistent. L’Observatoire CSA/Crédit Logement prévoit une légère remontée des taux au deuxième trimestre 2025, estimant qu’ils pourraient s’établir à 3,25 % (hors frais et assurances) en raison des tensions géopolitiques et de l’absence de budget stable en France. De plus, l’évolution de l’OAT 10 ans, actuellement à 2,9 %, pourrait influencer le coût de l’argent si elle repart à la hausse.
Conseils pour les emprunteurs
Pour tirer parti des conditions actuelles, voici quelques recommandations :
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Agir rapidement : Avec des taux attractifs et un PTZ élargi, le premier semestre 2025 est une période propice pour concrétiser un projet immobilier. Comme le souligne Florence Burdin du Crédit Agricole, « les ménages ne doivent pas hésiter à solliciter un prêt dès maintenant ».
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Optimiser son assurance emprunteur : L’assurance représente en moyenne un tiers du coût total du crédit. Comparer les offres et déléguer son assurance à un assureur externe peut générer des économies significatives, jusqu’à 11 525 € sur 25 ans pour un prêt de 200 000 €.
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Faire appel à un courtier : Les courtiers, comme CAFPI ou Empruntis, négocient les meilleurs taux et accompagnent les emprunteurs dans la construction d’un dossier solide.
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Vérifier le DPE du bien : Un mauvais DPE (F ou G) peut compliquer l’obtention d’un prêt. Anticiper cette contrainte en évaluant les travaux nécessaires est essentiel.
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Simuler son prêt : Utiliser des simulateurs en ligne (PTZ, HCSF, capacité d’emprunt) permet d’évaluer précisément les mensualités et les aides disponibles.
Conclusion
Le premier trimestre 2025 s’inscrit comme une période favorable pour les emprunteurs, avec des taux d’intérêt en baisse, des taux d’usure assouplis et des mesures de soutien renforcées. Si la reprise du marché immobilier reste timide, les conditions actuelles offrent une fenêtre d’opportunité pour les primo-accédants et les investisseurs. Toutefois, les incertitudes économiques et géopolitiques appellent à une certaine vigilance. Pour maximiser leurs chances de succès, les futurs acquéreurs devront agir rapidement, optimiser leur financement et s’appuyer sur l’expertise de courtiers pour naviguer dans ce marché en transition.
Article rédigé par Agence digitale Douai