Où va l’immobilier en 2018 ?

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Evolution des prix, des taux de crédit, fiscalité, futur projet de loi…comment le secteur du logement aborde-t-il cette année 2018 ?

1-LES PRINCIPALES NOUVEAUTÉS

 

Dans l'attente du futur projet de loi logement qui doit entrer en vigueur au printemps, des mesures sont déjà effectives dès janvier 2018. La taxe d'habitation est progressivement supprimée pour 80 % des contribuables. Objectif : passer entre 2018 et 2020 d'une réduction de 30 % jusqu'à l'exonération totale. Un simulateur est en ligne. Pour les investisseurs,  le dispositif Pinel est prolongé en zones tendues (A et B1) jusqu'au 31 décembre 2021. Les logements situés en zone B2 et C pourront toujours bénéficier du Pinel mais sous condition. Pour les primo-accédants, le prêt à taux zéro dans le neuf est maintenu dans les zones A et B1 jusqu'à fin 2021 avec une quotité inchangée de 40%. Dans les zones B2 et C, il est finalement maintenu mais pour deux ans jusqu'à fin 2019 et avec une quotité réduite de 20%.  Afin de libérer du foncier, la vente de terrains constructibles est encouragée avec des avantages fiscaux. Les APL sont rabotées. L'impôt sur la fortune immobilière est créé. Les PEL et CEL sont taxés et la location touristique est progressivement régulée.

 

 

 

2-DANS L'ANCIEN, LA HAUSSE DES PRIX S'INSTALLE

 

Dopé par des taux d'intérêt attractifs, le marché immobilier a connu une année 2017 exceptionnelle au niveau des transactions. Parallèlement, la tendance à la hausse des prix s'installe durablement dans les grandes villes. Pour les appartements, les plus fortes progressions de prix sont enregistrées à Bordeaux (+ 12%) et Lyon (+ 6 %) autour de 3 500 €/m2 en moyenne mais aussi Paris (+ 7%).  Selon les notaires, toute une série de grandes villes enregistrent des hausses moyennes comprises entre 2 et 5 % :  Marseille, Toulouse, Nice, Nantes, Lille, Montpellier, Strasbourg par exemple. Même phénomène pour les maisons anciennes mais la hausse générale est moins prononcée.

Investir dans l'immobilier en 2018 : quelles perspectives ?

 

L’année 2017 restera comme une année exceptionnelle, dépassant toutes les prévisions. Le volume des ventes n’a jamais été aussi élevé. En même temps, les prix ont également fortement progressé. Faut-il se presser d’investir en 2018 pour profiter de cette conjoncture favorable ? Réponse.

 

Ventes records et hausse des prix en 2017

 

Des taux séduisants

 

 Selon l’observatoire Crédit Logement/CSA, le taux d’intérêt moyen était de 1,54 % en novembre 2017. Un chiffre dans la lignée de ceux constatés les mois précédents. Après une légère remontée des taux en début d’année, stoppée depuis avril, les niveaux historiquement bas de 2016 ne se sont pas répétés. L’an passé le taux moyen avait débuté l’année à 2,04 % pour finir à 1,32 % ! Les taux pratiqués en 2017 sont pourtant restés particulièrement avantageux pour les acheteurs. En décembre 2013, le taux d’intérêt moyen était de 3,08 %, soit le double de celui pratiqué actuellement.

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Record de ventes

 

Le volume des ventes de logements anciens sur les douze derniers mois en France est estimé à 952 000à fin septembre 2017. Cela représente une hausse de 15,5 % sur un an selon les Notaires de France. Cette hausse s’est également répartie en Île-de-France (+ 15,1 % et 181 900 transactions) et en province (15,6 % et 770 100 ventes). Et même si les Notaires de France ont constaté un ralentissement du nombre de ventes en fin d’année, le niveau atteint est sans précédent. Selon la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM), l’année pourrait se clôturer sur le chiffre record de 986 000 transactions en 2017. Du jamais vu.

Des prix en forte hausse

Au troisième trimestre, les appartements anciens ont gagné 5,1 % sur un an. Au deuxième trimestre cette hausse était de 3,7 % et de 3 % au premier. Les prix ont le plus augmenté en Île-de-France : + 5,8 % sur un an. En province, la hausse est plus modérée : + 4,5 % sur un an. C’est dans les grandes agglomérations que l’on constate les plus fortes hausses des prix : + 12,1 % à Bordeaux, + 6,3 % à Nantes et + 6 % à Lyon.

Stabilité et continuité en 2018

Des taux d’intérêts toujours à un niveau raisonnable

 

La lente reprise de l’inflation (1,2 % en rythme annuel en novembre 2017) pourrait indiquer une légère remontée des taux en 2018. Cependant, le taux particulièrement bas des OAT à 10 ans (Obligations Assimilables du Trésor) et la politique annoncée de la Banque Centrale Européenne (BCE) visant à garder son taux directeur proche de zéro font penser que cette hausse restera modérée. Le courtier Cafpi mise sur un taux d’emprunt moyen sur 20 ans à 2 %, en valeur brute, d’ici fin 2018.

Les notaires confiants

Lors de leur conférence de presse de fin d’année, les Notaires de France ont estimé que l’activité immobilière restera bonne en 2018. Plusieurs éléments justifient pour eux cette prévision : les taux d’intérêts attractifs, la conjoncture économique, le marché du travail et la volonté constante de devenir propriétaire.

Ils soulignent également le rôle important joué par les dispositifs d’aide à l’accession à la propriété et en particulier le prêt à taux zéro (PTZ). Un temps menacé, le gouvernement vient de reconduire la mesure pour deux ans dans les zones immobilières tendues (grandes agglomérations).

 

Conclusion des professionnels de l’immobilier : “l’activité et les ventes devraient se maintenir à un excellent niveau dans les prochains mois, mais sans connaître la poussée exceptionnelle de ces derniers trimestres.”

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