L’optimisme est de retour dans le bâtiment

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Les entreprises interrogées par l’Insee sont plus nombreuses à prévoir une hausse de leur activité et de leurs effectifs. L’économie de la France se redresse, le climat des affaires enregistre un rebond historique. Mais le tableau est loin d’être idyllique: la dette et le taux de chômage s’envolent. À tel point que le FMI annonce une crise mondiale plus sévère que prévu notamment pour la France qui sera, selon l’institution, l’un des pays les plus touchés. Ajoutez la crainte d’une seconde vague de pandémie et toutes les conditions sont réunies pour déprimer.

Les entreprises interrogées par l’Insee sont plus nombreuses à prévoir une hausse de leur activité et de leurs effectifs.

L’économie de la France se redresse, le climat des affaires enregistre un rebond historique. Mais le tableau est loin d’être idyllique: la dette et le taux de chômage s’envolent. À tel point que le FMI annonce une crise mondiale plus sévère que prévu notamment pour la France qui sera, selon l’institution, l’un des pays les plus touchés. Ajoutez la crainte d’une seconde vague de pandémie et toutes les conditions sont réunies pour déprimer.

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Et pourtant, malgré ces perspectives peu réjouissantes, les entrepreneurs du bâtiment, très secoués par la crise du Covid-19, ont le moral. C’est le résultat d’une récente étude de l’Insee. Les chefs d’entreprise du secteur interrogés sont ainsi plus nombreux qu’en mai à signaler que leur activité et leurs effectifs vont augmenter au cours des trois prochains mois. Après s’être effondré en avril et être resté largement négatif en mai, le solde d’opinions (entre les optimistes et les pessimistes) est désormais très légèrement positif, à en croire l’institut qui précise que «les statistiques publiées peuvent être moins précises qu’à l’accoutumée et le taux de réponse plus faible compte tenu du contexte» lié au Covid-19.

Un optimisme retrouvé qui permet au secteur d’envisager de plus recruter dans les prochains mois et ce, même si la situation pour les carnets de commandes reste dégradée. «Si les nouvelles commandes sont sans doute plus rares qu’à l’accoutumée, un stock de commandes engrangées perdure», explique l’Insee. Il avoisine les 8 mois, bien plus que la moyenne longue durée (5,7 mois). Autre satisfaction: seulement un tiers des entrepreneurs ne peuvent pas accroître leur production, faute de personnel. C’est un plus bas depuis deux ans.

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Mais l’étude ne renseigne pas certaines informations majeures actualisées pour le mois de juin - comme en mai d’ailleurs: les situations de trésorerie, les délais de paiement et les difficultés de recrutement. Autant d’indicateurs qui étaient dans le rouge vif en avril et qui prouvent à quel point la situation dans le bâtiment reste très fragile. 

C’est pourquoi le nouveau président de la Fédération française du bâtiment réclame d’urgence la mise en place d’un plan de relance. Entre 100.000 et 200.000 emplois seraient en danger. «Les surcoûts liés à la reprise de l’activité doivent impérativement être partagés par tous, explique Olivier Salleron. Il en va de la survie des entreprises et donc du maintien de l’emploi des salariés dans les territoires».

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