Les prix immobiliers américains ne baissent pas......

Publié le

Les prix immobiliers américains ne baissent pas malgré la crise

À cause du Covid-19, le chômage a atteint des sommets aux États-Unis et pourtant les prix immobiliers se maintiennent à un niveau élevé. Explications.

Dans le pays qui a connu la plus violente crise immobilière du monde en 2008 (puisqu’il en est à l’origine), bon nombre d’observateurs s’attendaient à une rapide chute des prix de la pierre. À en croire les statistiques officielles, 38 millions d’Américains auraient déjà perdu leur emploi et d’innombrables secteurs économiques sont frappés de plein fouet par la crise comme partout ailleurs. Normal qu’avec ce chaos, les prix de l’immobilier sont attendus en baisse aux États-Unis.

» LIRE AUSSI - Au moins 400 victimes d’une vaste arnaque immobilière

Or, les chiffres de ventes n’indiquent rien de tel, voire le contraire. Au 9 mai, le prix médian, à travers le pays, affichait encore une progression annuelle de 1,4% selon le portail Realtor.com. Certes, les ventes ont chuté sensiblement en avril (mais bien moins qu’en France) avec une baisse de 18%. Mais il semblerait que si de nombreux acheteurs n’ont pas pu acheter ou souhaitent désormais décaler leur achat, beaucoup de vendeurs ont également décidé de reporter leur mise en vente.

2 à 3% de baisse en fin d’année

Résultat: puisque l’offre diminue autant que la demande, il n’y a pas d’offre excédentaire et donc pas de raison que l’ajustement se fasse par une baisse des prix. Une situation bien différente de la crise de 2008 avec des stocks énormes et une demande qui avait fondu. Il n’en reste pas moins que les ventes immobilières mettant plusieurs mois à se conclure, l’impact réel du Covid-19 ne peut pas être immédiat, contrairement à d’autres marchés.

Et cette fois, même aux États-Unis, les spécialistes s’attendent bel et bien à une baisse mais d’ampleur très limitée. Un économiste du principal portail immobilier américain Zillow, Skylar Olsen, table, pour la fin d’année, sur des baisses de 2 à 3% par rapport au niveau des prix de février. Rappelant que cette crise actuelle n’est en rien une crise immobilière, il précise que les fondamentaux restent sains et que la situation est quasiment revenue à la normale dans les villes les moins touchées par l’épidémie. Il n’en va évidemment pas de même dans des villes durement touchées comme New York.

Contactez-nous Appelez-nous Appeler l'agence