La maison de demain : le futur est en marche

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Intelligente, voire intuitive, serviable et surtout autonome, la maison de demain sera beaucoup plus qu’un « toit et quatre murs ». En direct du futur.

Un majordome high-tech
La domotique nous permet déjà de gérer fermetures et chauffage à distance, et depuis cette année, de lancer une lessive via un smartphone ou une tablette. Demain, les technologies embarquées dans les objets courants (miroir, plan de travail, réfrigérateur…), devraient nous rendre de plus grands services encore. Le verre par exemple, sera bientôt le support de communication numéro un de notre quotidien. Plus besoin d’ouvrir l’ordi pour réserver un billet de train, lire les news ou consulter la météo. On se connectera directement en effleurant la fenêtre du salon (Samsung) devenue écran tactile ! Fini aussi les pense-bêtes et découpages de magazine. Dans la salle de bain, le miroir à reconnaissance faciale se chargera de jouer les coachs perso. Au menu ou à la carte : conseils beauté, calculs de calories dépensées, rappels de rendez-vous...
La cuisine n’est pas en reste. Elle promet même d’être la pièce la plus connectée de la maison. Besoin d’une idée de repas ? C’est sur le plan de travail que nous suivrons, en images et en live, nos cours de cuisine. Le frigo doté d’une caméra interne listera son contenu. Mieux, il nous proposera des recettes à mitonner en fonction de l’achalandage des clayettes, nous alertera sur les produits proches de leur date de péremption voire prendra l’initiative en commandant en direct yaourts, soupes et aromates. Livraison garantie le lendemain ! 

 

Vive la récup’ et le chauffage ciblé
Pour nous aider à réduire notre consommation d’énergie de 50 %, chercheurs et industriels rivalisent d’ingéniosité. Exemple ? En Californie, l’équipe du Lawrence Berkeley National Laboratory développe un verre photosensible qui contrôle la lumière solaire et régule automatiquement la chaleur à l’intérieur de la maison. Toujours aux Etats-Unis, mais sur la côte Est, le laboratoire du prestigieux Massachusetts Institut of Technologies a mis au point un système de chauffage « à tête chercheuse ». Des lampes infrarouges motorisées repèrent notre présence dans la pièce et suivent au centimètre près nos déplacements afin que nous n’ayons jamais froid. Seule contrainte : garder son portable dans la poche puisque c’est lui qui transmet les infos de localisation. Et dans l’Hexagone ? On n’a toujours pas de pétrole mais on ne manque pas d’inventivité. On pense notamment « récup’ » en chauffant des bâtiments grâce aux ordinateurs ! L’idée : utiliser la chaleur dégagée par les serveurs informatiques des centres Data pour la redistribuer dans nos logements. Autre piste : cultiver sur les façades orientées plein sud des micro-algues dans des panneaux en verre afin de générer des économies d’énergie. Baptisé BIQ, un immeuble résidentiel de quatre étages est déjà en cours d’expérimentation en Allemagne. A terme, ces bio-façades pourraient même être les fermes du futur ! Les micro-algues cultivées serviront d’aliment, de biocarburant ou à la chimie fine.

 

Ma maison aux petits soins
Une vraie nounou, voilà à quoi ressemblera notre maison une fois équipée de capteurs en tout genre. S’il existe déjà des boitiers (Withings Home) munis de capteurs environnementaux capables de mesurer la pollution de l’air intérieur, le taux d’humidité et de nous alerter sur la nécessité d’aérer la pièce, les prochains modèles se mettront davantage au service de notre santé. A l’instar des textiles intelligents et des tout récents bracelets connectés, ils seront en mesure de contrôler notre température, notre fréquence cardiaque, notre tension... De détecter l’hyperactivité ou, au contraire, l’inactivité des habitants. Une fois traitées et analysées, ces données seront transmises via le net à un centre de télésurveillance, à un médecin ou à un proche. Une solution prometteuse qui dépasse largement la protection des biens (contre les cambriolages, les incendies ou les dégâts des eaux…) déjà en place, pour assurer le maintien à domicile des personnes âgées ou en situation de dépendance (maladie neurodégénérative), faciliter leur quotidien et soulager les proches et les aidants. 

 

Comme je veux, quand je veux 
Forme tentaculaire à mi-chemin entre espèce animale et structure végétale combinant métal et fibre de carbone (2217 NPL project de G. Vaillo) ou bulle aux murs et toit en vinyle et fibre de verre imperméable (Techstyle Haus)… pour répondre aux prochains défis environnementaux et épouser nos nouveaux de modes de vie, l’architecture de la maison individuelle telle que la rêvent chercheurs et constructeurs n’a plus grand-chose à voir avec les constructions actuelles bétonnées et coiffées de tuiles ou d’ardoises. Mais avant d’en arriver à ces formes organiques taillées pour l’autonomie énergétique, l’habitat fait sa mue pour passer progressivement en mode évolutif. Composé de modules mobiles  à assembler en fonction de nos moyens et de nos besoins, il épouse la géométrie variable de nos familles au gré des départs et des retours, s’adapte à notre envie de partage de domicile - donnant ainsi toute sa place à l’économie collaborative - ou se plie à nos pratiques nomades, le tout en un temps record (d’un à trois jours) et dans le respect des dernières normes environnementales en vigueur… Ecologie oblige ! 

 

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