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Marché locatif 2018 : un bilan en demi-teinte
Dans les grandes villes comme en zone plus rurale, les loyers marquent un léger repli.
Le bilan de l’année 2018 publié en mars dernier par l’observatoire des loyers établi par Clameur ressort en demi-teinte. Certes, l’activité du marché locatif se signale par un rebond significatif, illustré par un redressement du taux de mobilité résidentielle des locataires, qui s’établit à 30,2 %. En revanche, l’évolution des loyers (+ 1,4 % en 2018) s’inscrit, en moyenne nationale, en dessous du niveau de l’inflation. Selon les données analysées par Clameur, « depuis 2007, les loyers de marché augmentent moins vite que les prix : + 1 % par an, contre + 1,2 % par an pour l’inflation ».
Évolution contrastée dans les grandes agglomérations
Depuis 2013, sur les 20 premières villes de France en nombre d’habitants, 70 % affichent des loyers en baisse ou qui progressent moins vite que le niveau de l’inflation. Seules 30 % enregistrent une légère hausse. Et en 2018 ? Montpellier (- 1,8 %), Strasbourg (- 0,6 %), Nantes (- 0,6 %), Lille (- 0,3 %)… : près de 25 % des grandes agglomérations accusent un repli des loyers.
Un phénomène généralisé sur l’ensemble du territoire
Pour Clameur, l’érosion des loyers ne se limite pas aux grandes villes. Le même phénomène s’observe partout dans l’Hexagone, y compris dans les communes « rurales » et les petits marchés situés en dehors des zones d’encadrement des loyers. Un constat qui fait dire aux auteurs de l’étude qu’il ne faut pas confondre « efficacité des dispositifs publics d’encadrement des loyers et conséquences de l’atonie de la demande et de ses difficultés budgétaires ».
Notons également que l’enquête semestrielle pointe du doigt la poursuite des baisses des loyers entre deux locataires. Elle signale aussi l’amplification du mouvement de dégradation de l’effort d’amélioration d’entretien consenti par les propriétaires lors de la relocation.