Prêt immobilier refusé : quelles sont les solutions ?

Publié le • Mis à jour le

Un refus de prêt n’est pas une fatalité et ne doit pas vous faire renoncer à votre projet d’accession à la propriété. Le mieux est d’identifier la ou les raisons qui ont poussé la banque à refuser votre demande de prêt. Il est alors conseillé de revoir votre dossier point par point pour trouver la faille et surtout, la résoudre. Il peut être question de revoir votre taux d’endettement, d’assainir vos comptes ou encore d’envisager un apport plus important. Contacter d’autres établissements prêteurs et faire marcher la concurrence peut également vous apporter la solution de financement que vous recherchez. Avec Orpi, faites le tour des motifs possibles de refus de prêt. Préparez un dossier de financement solide pour décrocher votre crédit immobilier et devenir propriétaire de votre maison ou de votre appartement.

Refus de crédit immobilier : les motifs possibles  

En cas de refus de crédit immobilier, la banque n’est pas tenue de justifier les motifs de son refus. Cependant, il est indispensable d’identifier les points faibles de votre dossier pour pouvoir les corriger. La raison du refus de votre crédit immobilier peut donc avoir plusieurs explications. Le niveau d'épargne, le reste à vivre après paiement des échéances du prêt, le montant de l’apport, le taux d’endettement, la situation professionnelle ou l’état de santé du demandeur sont autant de facteurs susceptibles d’influencer la décision de la banque.

 

Le découvert : la bête noire des banquiers 

Motif récurent des refus de prêt, le découvert est la bête noire des banquiers. La présence d’agios sur vos relevés de comptes est assimilée à une gestion un peu légère de vos finances. Le découvert bancaire constitue souvent un obstacle important qui peut vous empêcher d’obtenir votre crédit immobilier. La banque refuse de vous accorder le prêt car elle estime qu’elle prend un risque trop important de non-remboursement, au regard de votre manque de rigueur que traduit l’analyse de vos relevés de comptes. 

Une situation professionnelle incertaine

Votre situation professionnelle est un élément déterminant dans votre dossier de demande de prêt immobilier. Une situation stable et pérenne rassure le banquier car elle présage un revenu régulier qui permet de se projeter plus facilement et d’envisager un remboursement ponctuel et régulier des échéances. Il est également plus facile dans ce cas de déterminer votre capacité de remboursement sur le long terme. La nature du contrat que vous détenez a donc son importance. D’ailleurs, si vous êtes en CDD ou en cours de période d’essai, si vous êtes intérimaire ou encore si vous êtes travailleur indépendant, vous devrez justifier de vos revenus des deux dernières années. Votre contrat de travail n’est cependant pas l’unique paramètre qui intéresse le banquier. Le montant de votre salaire ou votre ancienneté dans l’entreprise entrent également en ligne de compte. En substance, il est toujours plus simple d’obtenir un prêt immobilier pour les titulaires d’un contrat à durée indéterminée, et ceci est encore plus vrai si vous êtes seul à souscrire l’emprunt. En effet, si vous empruntez en couple, le risque pour la banque diminue car en cas de défaillance de l’un des emprunteurs, l’autre reste fiable. 

Un apport personnel insuffisant

L’heure n’est plus au financement à 110 % qui couvre même les frais de notaire. Il est en effet devenu très compliqué d’emprunter sans apport personnel. Certains établissements financiers octroient encore des crédits sans apport mais la plupart du temps, il est nécessaire de disposer d’une épargne suffisante pour contribuer personnellement à hauteur de 10 à 20 % de votre opération. L’apport personnel rassure le banquier sur votre capacité d’épargne, qui dénote d’une gestion saine et réfléchie de vos finances. On estime alors que vous serez capable de pallier les aléas et autres imprévus de la vie courante.

Un taux d'usure trop bas

Le taux d'usure est fixé trimestriellement par la Banque de France. Il représente le TAEG maximum auquel la banque peut vous financer. Si, par exemple, le montant de votre assurance emprunteur est élevé du fait de votre état de santé, le TAEG de votre crédit immobilier risque de dépasser le taux d’usure. Cette configuration peut constituer la raison du refus de votre crédit immobilier. En effet, dans ce cas de figure, lorsque le TAEG est supérieur au taux d’usure en vigueur, la banque se voit contrainte de refuser votre crédit immobilier. Le taux d’usure, censé protéger l’emprunteur, devient alors une entrave à son projet.

Refus de crédit immobilier : que faire ?

Si la banque refuse votre demande de prêt, c’est qu’elle estime qu’elle s’expose à un risque trop important de non-remboursement. Il est alors intéressant de connaître la raison de ce refus de crédit immobilier, afin de pouvoir corriger le tir. Faites une nouvelle demande qui met en avant vos points forts et présentez un dossier plus conforme aux exigences de la banque. N’hésitez pas non plus à négocier et à faire jouer la concurrence. Selon la situation, vous avez plusieurs possibilités :

  • Si le refus vient d’un problème de gestion de vos finances, prenez le temps d’apurer votre découvert et attendez de pouvoir présenter des relevés de comptes irréprochables, ou aucun incident n’apparaît ;
  • Soldez vos crédits en cours pour diminuer votre taux d’endettement, ce qui augmentera automatiquement votre capacité d’emprunt ; 
  • Si c’est le montant de votre apport personnel qui coince, voyez si vous pouvez obtenir un prêt aidé. Le prêt à taux zéro ou le prêt action logement, par exemple, peuvent être affectés à votre apport personnel et solidifier votre dossier emprunteur ; 
  • Consultez d’autres établissements financiers car tous n’ont pas les mêmes critères d’acceptation ou de refus de prêt immobilier et ils n’exigent pas tous les mêmes garanties. Un prêt immobilier refusé dans une banque peut donc être accepté dans une autre ;
  • Se rapprocher d’un courtier en immobilier permet de bénéficier de son large réseau de contacts. Ce professionnel aiguillera ses recherches en fonction de votre profil d’emprunteur pour obtenir une voire plusieurs propositions de financement ; 
  • Une autre option peut être de diminuer le montant de l’emprunt ou d’allonger la durée de remboursement pour alléger les mensualités ;
  • Enfin, une dernière solution est de solliciter l’un de vos proches afin qu’il consente à vous octroyer un prêt familial. 

Accord de principe puis refus : que faire ?

Dans les termes « accord de principe » nous avons souvent tendance à ne retenir que le mot « accord ». Pourtant, si l’accord de principe se concrétise souvent par l’obtention de l’emprunt, il arrive également qu’il soit suivi d’un refus de prêt. L’accord de principe émis par la banque n’a donc aucun caractère officiellement engageant. Il signifie simplement qu’a priori, au vu des pièces qu’il contient, votre dossier semble solide, mais qu’une étude approfondie doit confirmer sa recevabilité. En fait, le terme « accord de principe » annonce que la banque accepte d’étudier votre demande car elle semble avoir toutes les chances d’aboutir. D’ailleurs, l’accord de principe ne prend pas obligatoirement la forme d’un courrier postal. Il peut tout à fait être transmis par mail ou même par voie orale. Seule l’offre de crédit est officielle et seule son émission engage la banque.

Comment éviter un refus de prêt immobilier ?

Pour éviter un refus de prêt, la meilleure option est de soigner votre dossier de demande d’emprunt. Un achat immobilier se prépare, et le financement est certainement l’une des étapes les plus importantes à ne surtout pas négliger. C’est l’obtention du prêt immobilier qui conditionne la concrétisation de votre projet. Prenez donc le temps de peaufiner votre demande en amont et mettez toutes les chances de votre côté en présentant un dossier solide :

  • Sans découverts et autres incidents bancaires ;
  • Avec un taux d’endettement n’excédant pas 35 % de vos revenus ;
  • Avec un apport personnel suffisant ;  
  • Avec des revenus réguliers.

Pour être accepté, votre dossier de prêt doit répondre aux critères exigés par les banques. Si un critère n’est pas respecté, il vaut mieux patienter et l’améliorer avant de présenter votre demande de crédit immobilier. 

À retenir :

  • L’attribution d’un prêt immobilier répond à de nombreux critères, qu’il convient de respecter au mieux pour éviter le refus de prêt ;
  • Le refus de prêt n’est pas irrémédiable et des solutions existent ;
  • N’hésitez pas à vous adresser à plusieurs banques car toutes n’ont pas les mêmes critères d’attribution des crédits immobiliers ;
  • Rapprochez-vous d’un courtier en immobilier pour bénéficier de ses conseils afin de présenter votre dossier sous son meilleur jour ;
  • L’accord de principe n’est pas engageant pour la banque et ne vous préserve pas d’un refus de prêt ultérieur, après l’étude approfondie de votre dossier.



 

Sources :

https://immobilier.lefigaro.fr/financer/guide-financement-immobilier/580-pret-immobilier-refuse-comment-faire/

https://www.empruntis.com/financement/guide/demande-pret-immobilier-refus.php

 

Sur le même sujet

Nos conseils

Contours du processus de vente immobilière par le notaire

Lire l'article

Nos conseils

Les conditions suspensives dans le compromis de vente

Lire l'article