Maison à vendre
14 pièces • Le Theil

Maison À Vendre. En plein centre de la France, au cœur du Bourbonnais, à mi-chemin entre Vichy, Montluçon et Moulins, un Château du Moyen-Âge tardif, Inscrit MH, entouré de douves en eau, son châtelet à pont dormant et ses dépendances, sur une parcelle de 5.5 hectares, partiellement boisée.

Composition

La propriété se compose ainsi : une allée d’accès mène au pont dormant, remplaçant l’ancien pont-levis, surmonté par un châtelet d’entrée. Une première habitation rénovée se dresse côté ouest de l’allée, hors de l’enceinte. La maisonnette, d’une surface de 70 m², dont 15 m² de garage, en double vitrage intégral, chauffage fioul, dispose d’un confort moderne. Son grenier, d’une surface semblable dispose d’une belle hauteur sous faîtage.

La porterie, élevée sur cave, flanquée d’une tour d’escalier, est aménagée d’une chambre et d’une salle de bain.

A l’extrémité Ouest de l’enceinte, une grange remaniée en salle de spectacle, équipée d’une scène et d’un comptoir pour le service de boissons.

Accolé à la grange, un logis séparé en deux gîtes de 50 m², comprenant chacun une chambre, une salle d’eau et une pièce de vie avec coin cuisine équipé.

Entre le logis et la tour majeure, un renfoncement donne accès à une pièce à four.

Le corps central, élevé sur caves, est composé d’une tour ronde massive, flanquée d’une tour d’escalier carrée et d’une extension haute de plan massé. On distingue 4 niveaux d’élévation comprenant : 3 salles de vie, 3 kitchenettes, 1 salle de bain, 1 salle d’eau, deux chambres, dont l’une ouverte sur séjour, le tout employé pour une activité d’hébergement.

Le logis postérieur s’étend vers l’Est, connecté au corps central par la tour d’escalier carrée. Ce dernier, élevé sur caves, s’agence sur deux étages puis un grenier. Le premier étage, également accessible depuis l’extérieur, se compose d’une cuisine, d’un premier salon agrémenté d’une chambre, puis d’une seconde partie rénovée à neuf, comprenant une salle d’eau, un salon et une chambre.
Au second étage, la salle de justice, d’une surface de 120 m², surplombée d’un grenier d’une surface semblable.

Une galerie sur arcades, construite au XIXe siècle, s’étend en retour d’équerre, reliant l’aile précédente au pavillon rectangulaire.

Ce dernier bâtiment, accessible depuis l’extérieur via un escalier à vis dans l’œuvre, se compose d’une cuisine ancienne sous voûtes, de deux salles de réception ainsi qu’un oratoire et deux latrines d’époque Renaissance, un grenier chapeautant le tout.

Dans sa totalité, le bâtiment compte 875 m² de surface habitable.

Du pavillon Est au logis Ouest, le bâtiment est chauffé par une chaudière fioul d’immeuble. Toutes les pièces à usage d’habitation sont en double vitrage.

Un pigeonnier est présent en limite Sud de propriété. Le bois, comprenant quelques chênes de belle taille, s’étend au nord de la propriété. A noter simplement que l’étang figurant en image ne fait pas partie de la propriété.

Toutefois, l’exposition plein Sud garantit de superbes lumières en soirée, face au Puy-de-Dôme, que l’on distingue aisément à l’horizon.

Historique

La seigneurie du Max est attestée dès le XIIIe siècle, sous autorité des Bourbon. Jean et Nicolas du Max, fondateurs du château, abandonnent leurs prétentions sur la justice du Theil en 1230 ainsi que l'usage de la forêt de Vacheresse et du bois des Colettes.

Si les plus anciens éléments datent du XIIIe siècle, le Max a aujourd’hui l'aspect typique d'un édifice du XVe avec son beau porche qui fut à pont-levis, les douves entourant le château, tour massive et tours légères, archères et échauguette.

En 1492, les frères Gilbert et Martin Rolland, anoblis et receveurs des aides et tailles du Bourbonnais et du Berry, acquièrent le fief ; un fondé de pouvoir placé à Moulins prit la fuite en 1508, et Louis XII ordonna la saisie des biens des Rolland en 1509. En 1528, la cour des aides de Paris adjugera le Max à Jacques de Gouzolles, écuyer du roi François Ier ; sans enfant, il désigna son neveu André pour héritier à la condition qu'il prenne le nom et les armes de Gouzolles. Après la disparition mystérieuse de Jacques de Gouzolles, son neveu fit bâtir une chapelle en mémoire de son oncle et lui attribua la rente nécessaire à la célébration d'une messe quotidienne.

En 1663, le domaine passa aux mains des seigneurs de Montgeorges ; Georges Gaulmyn de Montgeorges, magistrat lettré et fidèle de Mazarin, est l'acquéreur mentionné. La famille de Montgeorges compte des membres marquants : Gilbert Gaulmyn de Montgeorges, érudit et défenseur de Mazarin, et son petit‑fils Gilbert, officier aux gardes françaises qui se distingua sur les champs de bataille et mena une carrière militaire brillante.

À la Révolution, le seigneur émigra et les domestiques occupèrent le château. En 1937, la gendarmerie perquisitionna le château sans résultat, les propriétaires étant alors suspectés de liens avec la Cagoule ; durant la Seconde Guerre mondiale un officier de la Wehrmacht y fut placé et aurait aidé un jeune du Theil à échapper au STO. Un atlas de la seigneurie, établi au XVIIIe siècle par un feudiste, a été conservé. Par arrêté du 19 avril 2021, l'ensemble du château a été inscrit au titre des monuments historiques.


Activité

Depuis 1989, les propriétaires actuels animent avec beaucoup de succès le château. Un grand nombre d’activités y sont proposées, dont des visites, de l’hébergement, l’accueil de spectacles, troupes de théâtre, chanteurs, mais également une activité d’Escape Game et de Murder Party, développée au sein du château.

Ce faisant, le château était en 2023 le plus visité de l’Allier avec 12 500 visiteurs. La situation du château, proche de Montmarault où se croisent la RCEA et l’A79, couplée à une communication moderne a permis le développement d’une clientèle importante et fidèle au fil des ans.

Perspectives

Ainsi, le Château du Max possède de nombreux atouts : une activité éprouvée sur plusieurs décennies, une construction solide, systématiquement suivie par des professionnels permettant aujourd’hui un système électrique et une plomberie tout à fait corrects, ainsi qu’un bâtiment hors d’eau, les toitures ayant été suivies et révisées dès lors que nécessaire.

Le château du Max est aujourd’hui habitable et exploitable en l’état.